Impôts : les retraités verront leur facture grimper si leur pension excède ce montant

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Les retraités français pourraient voir leur situation fiscale changer dans les semaines à venir. Actuellement, beaucoup bénéficient d’un avantage leur permettant de réduire leur impôt sur le revenu.

Mais le gouvernement envisage de modifier ce dispositif. Ce qui toucherait une partie importante des 17 millions de retraités et entraînerait mécaniquement une hausse de leur impôt.

Abattement de 10 % : un avantage historique

En France, les salariés et fonctionnaires bénéficient d’un abattement forfaitaire de 10 % sur leur revenu imposable. Les retraités bénéficient également de ce mécanisme qui s’applique automatiquement à toutes leurs pensions : retraite, réversion, invalidité ou pensions alimentaires. Le montant de cette déduction est toutefois plafonné à 4 399 euros par foyer fiscal.

Concrètement, cet abattement diminue le revenu imposable des retraités et peut même les exonérer complètement d’impôt dans certains cas.

Par exemple, un couple percevant 43 000 euros de revenus annuels paie aujourd’hui l’impôt sur seulement 38 700 euros. Leur facture s’élève à 2 387 euros au lieu de 3 032 euros, soit une économie de 645 euros. Pour les foyers modestes, l’abattement peut faire passer le revenu imposable sous le seuil d’imposition et permettre de ne rien payer.

La réforme envisagée : 10 % remplacés par 2 000 euros

Le gouvernement propose de remplacer l’abattement de 10 % par une déduction forfaitaire de 2 000 euros par membre du foyer. Cette mesure augmentera le revenu imposable pour de nombreux retraités.

On va reprendre l’exemple du couple de retraités : leur revenu imposable passerait de 38 700 à 39 000 euros. L’impôt sur le revenu s’établirait alors à 2 432,59 euros, soit 45,59 euros de plus.

Comme on le voit, plus la pension est élevée, plus la hausse d’impôt sera remarquable. Les retraités aisés seront logiquement les plus impactés, tandis que ceux aux revenus modestes verront un effet moins marqué.

Qui restera exonéré ?

Malgré ce changement, certains retraités continueront d’échapper à l’impôt. Pour une personne seule, le seuil d’imposition est de 17 436 euros.

Avec la déduction forfaitaire de 2 000 euros par membre du foyer, un retraité ne paiera pas d’impôt tant que son revenu imposable reste inférieur à 19 500 euros, soit une pension mensuelle d’environ 1 650 euros nets. Ainsi, la réforme touchera surtout les pensions supérieures à ce montant.

Conséquences pour les retraités

Cette réforme aura deux effets principaux. D’abord, elle réduira l’avantage fiscal pour les retraités moyens et aisés. Ensuite, elle préservera une protection pour les pensions modestes.

Le calcul passe d’un avantage proportionnel (10 %) à un montant fixe (2 000 euros), ce qui réduit notablement le bénéfice pour ceux qui perçoivent des pensions importantes.

Il s’agit donc d’un ajustement visant à limiter les réductions fiscales automatiques tout en conservant un seuil d’exonération pour les plus modestes. Les retraités concernés devront anticiper ce changement pour gérer leur budget, notamment si leur pension 1 650 euros par mois.

En résumé, la suppression de l’abattement de 10 % au profit d’une déduction forfaitaire de 2 000 euros pourrait entraîner une hausse d’impôt pour une partie des retraités. Ceux dont les pensions sont modestes resteront protégés, tandis que les pensions plus élevées subiront une augmentation de l’impôt.

Il est donc essentiel pour les retraités de suivre l’évolution de cette réforme et d’anticiper son impact sur leurs finances personnelles.

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