Nouvelle déduction fixe de 2 000 € pour les pensions : découvrez les profils qui vont y perdre gros

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Le projet de budget 2026 annonce une modification fiscale qui ne passe pas inaperçue. L’État souhaite simplifier et uniformiser le calcul de l’abattement appliqué aux pensions de retraite.

Fini le système proportionnel basé sur 10 % du revenu. A partir de 2026, chaque retraité bénéficiera d’un abattement fixe de 2 000 euros. Derrière cette formule apparemment plus claire se cache une réalité contrastée avec de réels gagnants et des perdants, parfois sévèrement touchés.

Un changement radical dans le calcul

Jusqu’à présent, l’abattement de 10 % réduisait automatiquement la base imposable des pensions. Résultat : plus la retraite était élevée, plus la réduction l’était aussi.

Les personnes percevant 30 000 euros par an pouvaient ainsi déduire 3 000 euros tandis que les pensions modestes bénéficiaient d’un allégement bien moindre. Avec la réforme, tout le monde aura droit à la même somme : 2 000 euros.

Mais attention, la simplicité n’est pas toujours synonyme de justice fiscale.

Qui va vraiment sentir la différence ?

L’impact dépend directement du montant de pension. Pour les retraités en dessous de 20 000 euros annuels, le nouveau forfait peut parfois s’avérer avantageux ou au moins limiter les pertes.

En revanche, pour les pensions supérieures, la suppression du calcul proportionnel devient une mauvaise surprise. Les perdants seront donc surtout les retraités aux revenus plus confortables mais aussi ceux qui vivent seuls car ils n’ont personne avec qui partager la facture fiscale.

Les célibataires retraités sont les grands perdants

Le cas le plus emblématique reste celui du retraité célibataire. Jusqu’ici, une pension de 30 000 euros ouvrait droit à 3 000 euros d’abattement. Demain, la déduction plafonnera à 2 000 euros, soit une perte sèche de 1 000 euros.

Concrètement, cela peut se traduire par une augmentation d’impôt de 150 euros, voire davantage si les revenus franchissent certains seuils. Pour les pensions plus hautes, la note peut grimper à plus de 1 000 euros d’impôt supplémentaire. De quoi susciter de vives inquiétudes chez bon nombre de retraités seuls.

Couples retraités : impact atténué

Les ménages mariés ou pacsés bénéficient d’une démarche différente. Ensemble, ils bénéficient d’un double forfait, soit 4 000 euros d’abattement. Certes, l’ancien système leur accordait environ 4 400 euros, mais la perte reste relativement limitée.

Dans la pratique, la hausse d’impôt dépasse rarement 180 euros pour les couples, ce qui reste supportable comparé aux augmentations subies par les célibataires.

Une réforme qui soulève des questions d’équité

L’argument du gouvernement est clair : uniformiser et simplifier. Pourtant, la réalité montre une redistribution très inégale. Les retraités isolés se sentent doublement pénalisés : d’abord par leurs charges fixes, ensuite par ce coup de rabot fiscal.

Quant aux couples, ils amortissent beaucoup mieux la réforme. Cette disparité nourrit déjà un débat animé sur l’équité du dispositif. Faut-il pénaliser ceux qui vivent seuls au nom de la simplification ? La réponse divise.

Les pensions modestes sont parfois gagnantes

Tout n’est pas noir pourtant. Pour les retraités dont la pension reste en dessous de 20 000 euros, le forfait de 2 000 euros peut être aussi intéressant que l’ancien système. Dans certains cas, il protège même mieux.

Il faut ajouter à cela d’autres mécanismes toujours en vigueur comme l’abattement réservé aux plus de 65 ans et certaines personnes âgées modestes qui restent non imposables. Pour eux, la réforme n’est pas nécessairement synonyme de pertes mais plutôt de stabilité.

L’abattement supplémentaire pour les plus de 65 ans

Bonne nouvelle : la réduction complémentaire liée à l’âge reste en place. Elle constitue une sorte de filet de sécurité pour les plus anciens.

Toutefois, son effet demeure limité face à la suppression des 10 % pour les pensions plus élevées. Autrement dit, elle aide surtout les retraités aux revenus modestes mais ne change pas grand-chose pour les autres.

Des exemples concrets pour comprendre

Un retraité seul qui touche 30 000 euros a une base imposable réduite de 3 000 euros. Après la réforme, il ne pourra déduire que 2 000 euros. En conséquence, son impôt est en hausse d’au moins 150 euros.

Pour les couples, le scénario est plus doux. Un foyer qui perçoit 44 000 euros par an passera d’une réduction de 4 400 euros à 4 000 euros, soit un écart relativement mineur. Tout est donc affaire de profil.

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